Vous avez dit envahissante !
Àvoir cette image de plante perçant le macadam d’un trottoir rue Moirans à Saint-Pantaléon, à Autun, on aurait envie de l’applaudir pour sa force et son opiniâtreté.
Mais ce serait encourager une espèce très invasive, la Renouée du Japon, déclarée indésirable dans les villes comme dans le parc du Morvan.
Envahissante, cette grande herbacée élimine toute concurrence végétale. Renaissant de ses racines au printemps, elle a tendance à s’étendre, colonisant les zones humides et aussi les pentes forestières dominant la cité. Peu sensible aux pesticides, elle est d’une éradication difficile, la méthode, en général, étant de la couper régulièrement pour affaiblir son rhizome, en faisant surtout attention de ne pas en disperser des fragments susceptibles de se bouturer, notamment au bord et au fil de l’eau.
Ennemie de la biodiversité, selon des spécialistes, elle a fait l’objet, entre autres exemples, d’un chantier participatif à Sully au bord de la Drée ou après l’arrachage avait été pratiquée une méthode de bâchage et de bouturage de saules… On ne peut que recommander aux particuliers d’être vigilants si la renouée apparaît car trop vite elle « renoue » !
À la main
Dans l’agglomération autunoise où cette plante invasive est présente sans atteindre la nocivité, on est conscient que sa fréquente présence en milieu aquatique interdit de toute manière tout traitement chimique en bord de rivière. Pour en limiter l’expansion c’est donc l’arrachage à la main qui est pratiqué en prenant soin de ne pas disséminer des débris de renouée qui pourraient “faire des petits” un peu plus loin.