Berce du Caucase, plante invasive qui peut brûler la peau
La Berce du Caucase, aussi appelée Berce géante ou grande Berce (nom scientifique Heracleum mantegazzianum), fait partie de la famille des Apiacées. Cette gigantesque fleur d’environ 2 à 4 mètres de hauteur possède une tige cannelée et creuse, couverte de poils et souvent tachetée de pourpre. Elle fleurit de fin juin à juillet, avec des fleurs blanches disposées en parapluie qui peuvent atteindre 1,5 mètre d’envergure.

Attention, danger ! Avec ses fleurs blanches regroupées en coupole, la berce du Caucase, très fréquente au bord des routes, ne semble pas bien menaçante. Mais cette plante invasive, qui peut ebrûler la peau, doit être éradiquée, a recommandé l’Anses mardi.
Cette plante vivace (Heracleum mantegazzianum) qui peut atteindre jusqu’à 4m de haut est inscrite depuis 2017 sur la liste des espèces invasives préoccupantes de l’Union européenne.
En France, elle est pour l’instant présente « dans un large quart nord-est » et dans les Alpes, selon l’Agence de sécurité sanitaire, saisie par le gouvernement pour évaluer les risques dans le pays.
Mais elle « progresse régulièrement vers le sud-ouest » aux conditions climatiques « particulièrement propices à son établissement ».

Or la berce du Caucase peut provoquer des brûlures causées par le contact avec sa sève, « même si les cas semblent peu fréquents en France », selon l’avis de l’Anses publié mardi.
Au delà de ce risque pour la santé humaine, elle a également des « impacts importants » sur la flore et les sols, envahissant les milieux perturbés par l’homme (bords de routes, prairies abandonnées) et les bords des rivières.
Une plante nuisible et envahissante
La Berce du Caucase est comme son nom l’indique originaire d’Europe de l’est (Caucase, Russie et Géorgie). Elle a été introduite en Europe comme plante ornementale au XIXe siècle puis sur le continent américain au XXe siècle, devenant un véritable fléau pour la biodiversité. Elle est inscrite depuis 2017 sur la liste européenne des plantes invasives, interdisant sa production, sa distribution et son utilisation au sein de l’Union européenne. En France, elle fait l’objet de campagnes d’éradication. On la retrouve sur l’ensemble du territoire, particulièrement dans la moitié nord du pays, et sa présence s’étend rapidement car elle produit une grande quantité de graines (une seule plante peut en donner jusqu’à 120.000). Dans les jardins, au bord des rivières, sur les talus ou les terrains vagues, elle étouffe les autres végétaux en les privant de lumière et de ressources nutritives.